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sculpteurs travaillaient sur de nombreux échafaudages, abrités par de vastes tentures de feuilles de bananiers.

Le lendemain, Zeb-Sing attendit encore le lever du soleil, et le premier rayon de l’astre anima une seconde fois son diamant.

L’œil du prince était tombé sur une facette qui prit soudainement la teinte de l’émeraude, et, s’élargissant comme un horizon, offrit une scène de la vie des Makidas, heureuse peuplade qui habite les rives d’un lac délicieux, non loin de la baie d’Agoa. Les êtres humains qui apparurent sur cette zone africaine s’entretenaient dans une pantomime si expressive, que la parole n’aurait rien dit de plus à l’oreille du spectateur.

Zeb-Sing donna même des noms à ces personnages, et il appela cette vision en la racontant au brahmane :



LE MIRAGE DU LAC DES MAKIDAS.