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— Oui, quand j’aurai dormi… adieu ; je crains de manquer la comtesse Octavie à son réveil. Je veux la saluer le premier à midi : c’est la seule ambition qui troublera mon sommeil.

— Une dernière chose Dites-moi, Edward, il n’est pas à craindre que le comte Élona ne divulgue à la société Tower nos secrets domestiques, mon mariage arrêté avec le nabab…

— N’ayez point de peur de ce côté, Douglas. Je connais Élona. Il fera et dira ce que je lui ai dit ou écrit de faire et de dire ; rien de plus, rien de moins. Si, à Roudjah, l’entretien tombe sur un cas imprévu, notre jeune comte se taira. »

Edward serra la main de Douglas et monta lentement l’escalier de l’habitation de Xerbudda.



XI

Un assaut de ruses sans escalade.

Deux longues galeries traversent les ailes de l’habitation à leur extrémité. Elles aboutissent à deux balcons, dont les deux fenêtres s’ouvrent sur les deux façades du nord et du midi.

Edward, après un repos de quelques heures, arrive au rendez-vous qu’il s’est donné sur la terrasse, devant la maison. Les persiennes voilent toutes les fenêtres, excepté celle du balcon de la galerie. Sur la pierre de la balustrade, mi bras demi-nu se dessine en relief avec une grâce exquise de contour, et soutient une tête char-