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VII

La fable indienne.

« Colonel Douglas, dit Arinda en entrant dans la salle, je vous présente un brave homme, qui est plein d’admiration et de dévouement pour vous. »

Du premier coup d’œil, Douglas reconnut Nizam dans l’accordeur de pianos.

« Miss Arinda, dit-il, m’a fait le plus grand éloge de votre talent… Comment vous appelez-vous ?

— Tauly, mon colonel, répondit Nizam avec une bonhomie charmante.

— Où avez-vous appris votre profession ?

— À Ceylan, chez le colonel Fénéran.

— Un de mes bons amis… Vous habitez Roudjah ?

— Oui, mon colonel ; et de là je vais dans les habitations et les villages voisins où je suis appelé.

— Vous allez vous charger d’une lettre pour le capitaine Moss, n’est-ce pas ?

— Mon colonel peut me donner toute sorte de commissions, je les remplirai. Il sera content de moi, j’espère.

— Excusez-moi, miss Arinda, dit le colonel ; je monte à mon appartement pour écrire cette lettre. Tauly, suivez-moi. »

Lorsque Nizam et le colonel furent seuls, ce dernier lui dit :

« Je vous rends votre surnom qui vaut mieux que