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mands et danois de la même manière qu’ils prétendaient le faire à notre égard.

Don Juan. Fusillez ! fusillez ! fusillez ! tous les hommes sont des faquins qui valent tout au plus la cartouche qui les envoie dans l’autre monde.

Le marquis. Peste ! comme tu y vas ! Je ne veux faire tuer personne ; excepté pourtant monsieur le résident, que je ferai pendre bien et beau pour lui apprendre qu’une salle à manger doit être aussi sacrée que le lieu des séances d’un congrès. Demain il servira d’exemple aux diplomates à venir, et d’enseigne à cette auberge.

Don Juan. Amen !

Le marquis. Porte ce billet au colonel de Zamora. Que l’on arrête tous les courriers. L’artillerie volante est arrivée. Je vais écrire au commandant. Le fort sera occupé par les grenadiers de Catalogne. Tous les régiments se réuniront à cinq heures sur la place d’armes ; et, si le diable ne s’en mêle, le prince de Ponte-Corvo ne trouvera personne ici pour répondre à l’appel.

Don Juan. Ah ! général, je voudrais déjà me voir vis-à-vis des Français.

Ils sortent.
BALLET.
La place d’armes de Nyborg.
On voit dans le fond un parc d’artillerie. Musique militaire.
PREMIÈRE ENTRÉE DE BALLET.

Quatre canonnière et quatre vivandières.

SECONDE ENTRÉE DE BALLET.

Un fandango.

TROISIÈME ENTRÉE DE BALLET.

Walse. Soldats espagnols et filles de Nyborg.

On joue un rappel, les danses cessent.