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15. Il n’était pas rare alors de voir des ecclésiastiques porter les armes. Les aventuriers se donnaient un chef pendant la paix et s’établissaient d’ordinaire dans quelque château qui leur servait de dépôt pour leur butin et de citadelle contre les attaques qu’ils pouvaient avoir à craindre de la part des paysans qu’ils pillaient.

16. Sobriquet du paysan français.

17. Plusieurs abbayes de France avaient le droit d’envoyer leurs chefs aux conciles.

18. Voir les romans de chevalerie.

19. Voir l’anecdote du comte de Saint-Pol faisant assommer des prisonniers, une heure après le combat, par son fils âgé de douze ans, « lequel y sembloit prendre grand plaisir. »

(Histoire des ducs de Bourgogne.)

20. La science.

21. La bataille de Poitiers, où le roi Jean fut fait prisonnier. Il mourut en Angleterre sans avoir été racheté.

22. Les archers anglais poussaient l’arc de la main gauche, en tenant la droite immobile. — Les Français, raidissant le bras gauche, tiraient la corde de la main droite. Au reste l’adresse des Anglais comme archers était partout reconnue, et leur assura longtemps la supériorité sur toutes les autres nations.

23. Prix de l’arc.

24. Ancienne superstition qui s’est conservée encore dans quelques pays.

« … Lupi Mœrim vidère priores. »
Virgile, Buc.

25. C’était un habillement fort serré, ordinairement en buffle ou en toile bien ouatée, que le gendarme portait sous son armure. Son usage était d’empêcher le frottement du fer sur la peau, et il pouvait servir en outre pour amortir les contre-coups.

26. Le temps de la durée des trêves.

27. Cotte de mailles : armure légère.

28. Bien que les Anglais fussent catholiques alors, cependant leur dévotion n’est pas représentée comme d’une nature très-fervente ; et les historiens leur reprochent souvent de piller les églises, de profaner les reliques, etc.

29. Montjoie Saint-Denis ! était le cri de guerre des Français ; chaque seigneur y ajoutait son cri particulier que répétaient ses vassaux dans les combats.

30. Rescousse, c’est-à-dire l’action de secourir, de repousser. Ce mot entrait fréquemment dans les cris de guerre.

31. Miséricorde ou poignard de merci. La lame de cette arme était extrêmement forte et aiguë. Quand un chevalier était renversé, ce n’était pas encore chose aisée de le blesser au travers de sa panoplie. Le vainqueur tâchait de soulever quelque pièce de son armure pour y introduire la pointe