par tout ce qu’Athènes renferme de gens distingués. On leur fit promettre de revenir. Cependant quelques jours restaient à employer. S. M. le roi Othon avait mis à leur disposition un petit cutter destiné à des excursions de plaisir. M. Lenormant, qui ne voulait jamais perdre un jour qu’il pouvait consacrer à l’étude, voulut visiter quelques points du Péloponèse. Le temps, qui était magnifique à leur sortie du Pirée, changea brusquement dès leur arrivée à Poros. À un soleil brûlant succéda une pluie glacée. M. Lenormant fut mouillé en traversant la route de Poros, sans manteau, dans la yole du cutter. Il n’en continua pas moins ses excursions. Le 11 novembre il traversait les marais d’Épidaure ayant de l’eau jusqu’aux genoux, mais il ne pensait ni à se changer ni à se chauffer ; il avait à visiter l’Acropole d’Épidaure, des inscriptions à relever et des notes à prendre. Le lendemain en se levant, un frisson le saisit, et il se sentit comme terrassé. La terrible fièvre des marais l’avait frappé.
Épidaure, si célèbre autrefois par son école de médecine, est aujourd’hui un petit village sans ressources, sans médecin, sans auberge. Un vieil Hydriote, patron du cutter royal, déclara à M. Lenormant que rester à Épidaure au milieu des exhalai-