nommée pour ses fabriques d’armures et d’arquebuses. Il fit encore quelque séjour à Naples, où il revit la marquise del Vasto et en fut reçu aussi bien que la première fois ; mais tous ces retardements eurent pour effet que les volontaires et leur régiment n’arrivèrent à Malte qu’après la levée du siége.
Là, Branthôme eut quelque velléité d’entrer dans l’ordre de Saint-Jean ; mais il en fut dissuadé par son ami Strozzi, qui lui démontra que les grands événements qui se préparaient en France lui fourniraient de plus belles occasions de faire fortune. Il quitta Malte sur une galère de l’ordre, espérant qu’il pourrait toucher à Naples et se retrouver encore dans l’agréable compagnie de la marquise del Vasto ; mais le vent le porta à Terracine, et il fallut y débarquer. À Rome, où il se rendit ensuite avec ses compagnons, le pape accueillit avec les plus grands honneurs les nouveaux croisés. Quelques protestants de la bande ayant fait gras un jour maigre, ou peut-être donné un plus grand scandale, le Saint-Père arrêta les poursuites du saint-office et ferma les yeux sur l’étourderie de ces jeunes gens. Branthôme, qui se permet parfois des suppositions hardies contre les gens d’église, insinue que la pré-