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PORTRAITS HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES.

Sa naissance, son caractère, ses goûts, le mirent de bonne heure en relations assez intimes avec la plupart des personnages qui ont joué un grand rôle dans la seconde moitié du xvie siècle. Il paraît avoir été recherché dans le monde de ce temps pour sa gaieté, son esprit, son commerce sûr. Tel qu’il se montre à nous dans ses ouvrages, il fut surtout un homme comme il faut, ou plutôt comme il le fallait pour son siècle, dont il nous offre un type fidèle, moins les grands vices et les grandes vertus. C’est une excellente moyenne à étudier pour savoir ce qu’étaient les mœurs et les opinions d’il y a trois cents ans.

    éditeurs donnèrent la préférence à Brantome ; de notre temps on a choisi Brantôme (éd. Monmerqué), puis l’on est revenu à Brantome (Voy. le titre de l’édition de M. Buchon). Néanmoins, dans le courant du texte, M. Buchon écrit plus volontiers Branthome, on ne sait pourquoi. Les plus anciennes chartes latines portent Brantholmum et Brantolmum, nous écrit M. Dessalles, archiviste de la Dordogne, qui a bien voulu prendre la peine de s’en assurer dans le dépôt confié à ses soins. Un manuscrit cité dans les Archives de l’art françois (t. 7, p. 30) ne se sert que de la forme Brantholmensis. On ne nous blâmera donc pas plus d’avoir rendu l’h au surnom de Pierre de Bourdeilles qu’on n’a blâmé M. Génin de la restitution qu’il a faite de cette même lettre au populaire Pathelin, également châtré par les xviie et xviiie siècles.