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ALEXANDRE DU SOMMERARD.

exactes, et ce n’est qu’avec une certaine timidité qu’il y joint parfois des considérations très-élevées sur l’art et l’archéologie. Il avait préludé à ce grand travail par une notice sur la ville de Provins (Vues de Provins, sans nom d’auteur, 1822, 1 vol. in-4o). Ce fut une des premières applications de la lithographie à la description des monuments. Des explications intéressantes accompagnent des planches qui représentent les nombreuses antiquités de Provins. Bien que destinées surtout aux gens du monde, elles renferment d’utiles renseignements historiques et archéologiques. On lui doit également une description et une notice historique sur l’hôtel de Cluny et les Thermes, qui attirèrent l’attention publique sur ces deux monuments[1]. Entouré d’une famille nombreuse et unie, recherché et aimé de tout le monde, Du Sommerard ne connut qu’une pensée pénible, c’est qu’après lui sa collection pourrait être dispersée et perdue pour le pays. Il avait refusé les offres avantageuses d’un ambassadeur d’Angleterre, espérant que tôt ou tard le gouvernement français

  1. Notices sur l’hôtel de Cluny et sur le palais des Thermes, avec des notes sur la culture des arts, principalement dans les xve et xvie siècles, Paris, 1834, in-8o.