avec son frère de faire chavirer la même barque, mais que tous ses efforts avaient été inutiles. En parlant ainsi on virait de bord, et le canot chavira. Des quatre personnes qui le montaient trois parvinrent à gagner le rivage ; mais M. de Valon avait disparu. Il était excellent nageur, et, dans le premier moment de confusion, c’était à lui moins qu’à tout autre qu’on aurait pensé à porter secours. Quelques minutes de mortelle anxiété se passèrent avant qu’on pût le découvrir. On le trouva enfin, mais déjà sans vie.
M. de Valon n’avait que vingt-huit ans. Riche, marié depuis peu, doué d’un caractère heureux et charmant, personne n’avait plus de motifs pour aimer la vie, surtout dans le moment où il l’a perdue. Il était entouré de presque tous les membres de sa famille, attachés à lui par la plus intime affection. Cette réunion, si difficile dans une famille nombreuse, ne datait que de quelques jours ; c’était pour ses funérailles qu’on s’était ainsi rassemblé.
Les lecteurs de la Revue des Deux-Mondes n’ont pas oublié les premiers essais de M. de Valon, publiés dans ce recueil à la suite d’un voyage en Espagne et en Orient. Plusieurs nouvelles intéres-