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On a prétendu, à propos des Lettres à une Inconnue, que cette correspondance avait été écrite en vue d’une publicité posthume. Pareille chose s’était dite dans le passé au sujet des lettres de Madame de Sévigné et se dira dans l’avenir de tous les recueils du même genre. C’est que, pour être un bon épistolier, il faut d’abord être un écrivain. Or, un écrivain, quoi qu’il fasse, conserve son style. Écrire étant dans sa nature, il sera littéraire jusque dans le journal de sa vie intime.

De là cet étonnement du public qui s’écrie aussitôt : « C’était fait pour être imprimé ! »