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dix jours que je n’ai mis le nez à la fenêtre. Je suis toujours aussi patraque et aussi dolent que possible.

Je m’intéresse fort à cette pauvre princesse de Monaco. Mais aussi pourquoi la fille d’un duc de Hamilton épouse-t-elle une espèce de croupier ? Il me semble que les princes devraient soigner davantage leur conduite dans un temps où ils ont déjà tant d’embarras. J’entends parler de toute sorte de fêtes qu’on prépare ici, jusqu’à un bal costumé. Dédaignez-vous d’y venir ?

Adieu, chère Présidente ; je finis ma lettre en hâte pour qu’elle puisse partir ce soir. Veuillez me rappeler au souvenir de M. le comte X, et agréez l’expression de tous