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et, du cœur, Mérimée en avait plus qu’il ne voulait le laisser voir. Son naturel vaut mieux que ses principes. Sous l’athée et le libertin, l’artiste se dérobe sans doute, mais point assez pour ne pas reparaître et s’émouvoir au bon moment.

Une très-grande dame, qui se rattachait par son âge et ses goûts à la tradition de la marquise du Deffand, nous disait un jour :

— L’amour est une maladie de l’épigastre.

Le disciple de Beyle n’a point d’autre opinion ; il observe les symptômes, suit la crise ; mais bientôt sa tête se monte, la passion qu’il étudie s’empare de lui : adieu la