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mais c’était un canard, ou plutôt ç’a été un projet manqué. Pourquoi et comment, c’est ce que je ne saurais dire.

Vous lisez nos débats parlementaires : beaucoup d’éloquence, encore plus de passion et peu d’idées politiques ; mais, en revanche, je ne sais quel vilain souffle révolutionnaire qui donne fort à penser. Que sortira-t-il de cela ? J’en suis en peine. Je suppose que vous tressez des couronnes à M. Thiers. Il a eu certainement un rare courage dans ce temps-ci, celui de rompre ouvertement avec les fous auxquels il s’était associé. On m’écrit aujourd’hui de Paris qu’on pense à de nouvelles élections. Je me demande si le moment sera bien choisi