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livres de rente : « Moi, dit l’une, j’aurais une chambre à coucher tendue en cachemire. — Moi, dit l’autre, j’aurais une calèche avec des chevaux gris et des cocardes en satin avec un diamant au milieu. — Et moi, dit la demoiselle de la rue de Broda, si j’avais cent mille francs de rente, je coucherais seule. »

Je suis si esclave du temps, que je m’abstiens de tout projet. J’ai renoncé à aller à Londres cette année, et je ne sais pas du tout ce que je ferai lorsque notre session finira, c’est-à-dire le mois prochain. M. Tourguénief me presse d’aller le voir à Bade. Si je puis y aller, je vous demanderai la permission de vous faire ma cour, supposé