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temps. On parle de grands voyages ; mais, au train dont vont les choses, je ne vois guère de projets qui puissent tenir. À tous ceux qu’on fait, il faut ajouter : « S’il plaît à M. de Bismarck. » Je voudrais bien qu’il lui plût de ne pas déranger votre voyage, et je fais des vœux pour qu’il n’y ait pas de champ de bataille sur votre route. Je la suis sur ma carte, et il me semble que vous devez traverser la Silésie pour aller à Cracovie par le chemin de fer, et M. de Bismarck, s’il était homme d’esprit, comme on le dit, aurait beau jeu pour vous arrêter au passage. Sérieusement, je crains pour vous cette partie de votre long voyage ; car, indépendamment des enlèvements, il y a