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faits et gestes. J’ai su que vous voliez de fête en fête, et que vous acheviez le carnaval de la manière la plus agréable, vous amusant, amusant les autres, courtisée et enviée comme vous deviez l’être. Pour moi qui suis un grand philosophe et qui vis loin du monde, en attendant que je le quitte tout à fait, j’aurais craint de vous ennuyer en vous écrivant. Il ne se présente pas plus d’idées dans une saison de Cannes qu’il ne s’y passe d’événements dignes de mémoire. Je n’aurais pu vous dire autre chose, sinon que je respirais fort mal et que la pluie me faisait souffrir physiquement et enrager moralement.

Tout cela ne valait pas la peine d’être