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dans le British-Museum, et j’ai pensé à vous toutes les fois que je découvrais quelque belle chose ; il me semblait qu’elle m’aurait fait plus de plaisir, si j’avais pu l’admirer et en raisonner avec vous. Il y a une statuette nouvellement achetée, en bronze, sans bras, qui me ravit. C’est une Vénus, nue bien entendu, posée sur le pied droit, le gauche relevé à la hauteur du genou. Il me semble que lorsque les bras existaient, elle devait rattacher sa sandale. C’est évidemment la copie en petit de quelque statue célèbre et c’est une œuvre de toute beauté. Quel dommage que le temps détruise ainsi les belles choses ! Il y a dans toutes ces statues antiques des mouve-