Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Du temps d’Homère, les fleurs naissaient sur le mont Olympe sous les pas des déesses ; je ne doute pas qu’il n’en soit de même dans les environs de Proskurov, — partout où vous passez.

Ne croyez pas que je continue ma lettre sur ce ton poétique. Il fait trop chaud pour cela. Je me contenterai de vous raconter les événements mémorables qui me sont arrivés.

Et d’abord, j’ai reçu hier la visite d’une belle dame qui vous ressemble et qui m’a fait l’honneur d’inspecter mon taudis et mes bouquins ; après quoi, elle m’a mené au bois de Boulogne, où nous avons fait une longue promenade, dissertant de toutes choses, particulièrement des petites dames