« Au reste tout ce monde est fort accueillant et rempli de bienveillance. Adieu, mon cher Triapitchkine. Je veux, à ton exemple, me mettre dans la littérature. On s’ennuie à la longue, mon brave, et il faut des aliments. Je m’aperçois qu’il faut se lancer dans les choses élevées. Écris-moi dans le gouvernement de Saratof, et là au château de Podkatilofka. » (Il retourne la lettre et lit l’adresse.) « Monsieur M. Ivan Vassilievitch Triapitchkine, Saint-Pétersbourg, rue de la Poste, no 97, au troisième à droite. »
Quelle épigramme inattendue !
Voilà comme on m’égorge… comme on m’égorge ! Je suis assassiné ! assassiné ! Je ne vois rien. Je ne vois que des groins de cochon au lieu de visages… Il faut le rattraper, le rattraper.
Comment le rattraper ! Et moi qui ai recommandé de lui donner les meilleurs chevaux. C’est le diable qui m’a soufflé cette maudite idée.
Voilà vraiment une confusion sans exemple.
Et savez-vous, Messieurs, le diable m’emporte, c’est qu’il m’a emprunté trois cents roubles !
Et à moi aussi trois cents roubles.
Hélas ! Et à moi aussi trois cents roubles.
Et à nous, à Pëtr Ivanovitch et à moi soixante-cinq en billets. Oui.