je suis indécis pour savoir par laquelle je commencerai. Je crois que ce sera par la maman, car elle paraît toute prête à tout. Te rappelles-tu nos infortunes, comment nous dînions à l’œil, et comment une fois un pâtissier me prit au collet à l’occasion de certains petits pâtés que nous avions mangés au compte du roi de Prusse. Cette fois, l’aventure tourne tout différemment. C’est à qui me prêtera l’argent qu’il me faut. Ce sont de drôles d’originaux. Ils te feraient mourir de rire. Tu écris des articles. Voici des portraits à ton service. D’abord le gouverneur : bête comme un âne gris…
C’est impossible. Il n’y a pas cela.
Lisez vous-même…
« Comme un âne gris… » C’est impossible ; c’est vous qui avez écrit cela.
Qui, moi, écrire cela !
Lisez.
Lisez.
« Le gouverneur… bête comme un âne gris… »
Le diable l’emporte, il faut encore qu’il recommence. Comme si c’était nécessaire !
Hum… hum… hum… « Âne gris. Le directeur des postes est un brave homme… » Ah ! il s’exprime d’une manière assez inconvenante sur mon compte.
Lisez toujours.