Je suis curieux de savoir où il demeure à présent : rue de la Poste ou rue aux Pois ? Il aime assez à déménager sans payer le terme. Ma foi, je vais lui écrire à son ancien logement, rue de la Poste. (Il plie la lettre et écrit l’adresse. Osip lui apporte une bougie, il la cachette.)
Ohé ! la barbe ! où que tu vas ? On te dit qu’on ne peut pas entrer.
Tiens, porte cela.
Laissez-nous entrer, petit père ! Vous ne pouvez pas nous renvoyer. Nous venons pour affaire.
Hors d’ici, hors d’ici ! Il ne reçoit pas. Il dort.
Qu’est-ce que cela, Osip ? Regarde d’où vient ce tapage.
Ce sont des marchands qui veulent entrer, et le sergent de ville qui les repousse. Ils tendent des papiers, et il paraît qu’ils veulent vous voir.
Qu’y a-t-il, mes amis ?
Nous implorons ta grâce ! Maître, ordonne qu’on reçoive notre requête.
Laissez-les entrer. Qu’ils entrent : Osip, dis-lui de les laisser entrer. (Osip sort. Khlestakof reçoit des pétitions qu’on lui donne par la fenêtre.) « À son excellentissime seigneurie le monsieur des finances, Abdouline, marchand, expose… » Que diable est-ce là, et quel titre me donne-t-il ?