Tout à fait. (Se levant, et dans l’attitude officielle.) Je n’ose abuser plus longtemps de vos moments précieux. Auriez-vous quelques observations à m’adresser sur le service des postes ?
Rien du tout. (Le Directeur des postes salue et sort. — Khlestakof seul, allumant un cigare.) Ce directeur des postes est aussi, à ce qu’il me semble, un brave homme. Au moins il est serviable. C’est comme cela que j’aime les gens.
Scène V.
Pourquoi avoir peur ?
Permettez-moi d’avoir l’honneur de vous offrir l’hommage de mon respect. Je suis le recteur du collège, le conseiller titulaire Khlopof.
Soyez le bienvenu. Asseyez-vous, asseyez-vous. Voulez-vous un cigare ?
Ah ! mon Dieu ! et c’est la seule chose à quoi je n’avais pas pensé. Faut-il accepter ou refuser ?
Prenez, prenez. C’est un bon cigare. Dame ! ce n’est pas comme ce qu’on a à Pétersbourg. Savez-vous, là, mon petit papa, je fumais des cigares à vingt-cinq roubles le cent. Tenez, voilà du feu, fumez-moi cela. (Le