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poitrine, annonçaient un vieux militaire. Tout était propre dans sa chambre, mais de la plus grande simplicité. Un encrier et deux plumes toutes taillées étaient sur sa table à côté d’un cahier de papier à lettres dont on n’avait pas usé une feuille depuis un an au moins. Si le commandant Perrin n’écrivait pas, en revanche il lisait beaucoup. Il lisait alors les « Lettres Persanes, » en fumant sa pipe d’écume de mer, et ces deux occupations attachaient tellement toute son attention, qu’il ne s’aperçut pas d’abord de l’entrée dans sa chambre du commandant de