Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chambre avait envoyé chercher son médecin ; mais Julie refusa obstinément de le voir. Vers quatre heures les chevaux de poste étaient arrivés, les malles attachées : tout était prêt pour le départ. Julie monta en voiture, toussant horriblement, et dans un état à faire pitié. Pendant la soirée, et toute la nuit, elle ne parla qu’au valet de chambre assis sur le siège de la calèche, et seulement pour qu’il dît aux postillons de se hâter. Elle toussait toujours, et paraissait beaucoup souffrir de la poitrine ; mais elle ne fit pas entendre une plainte. Le matin, elle était si