Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pide toutes les vacillations de la flamme, jusqu’à ce que les larmes qui s’amassaient dans ses yeux, elle ne savait pourquoi, l’empêchassent de voir la lumière. « Pourquoi ces larmes ? » se disait-elle. « Ah ! je suis déshonorée ! »

Tantôt elle comptait les glands des rideaux de son lit, mais elle n’en pouvait jamais retenir le nombre. « Quelle est donc cette folie ? » pensait-elle. « Folie ? — Oui, car il y a une heure, je me suis donnée comme une fille à un homme que je ne connais pas. »