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qu’elle la laissât seule. Aussitôt que cette fille fut sortie, elle se jeta sur son lit, car une position commode est aussi nécessaire dans la douleur que dans la joie, et là elle se mit à pleurer plus amèrement maintenant qu’elle se trouvait seule, que lorsque la présence de Darcy l’obligeait à se contraindre.

La nuit a certainement une influence très-grande sur les peines morales comme sur les douleurs physiques. Elle donne à tout une teinte lugubre, et les images qui, le jour, seraient indifférentes ou même