Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/99

Cette page n’a pas encore été corrigée

- Je me repens bien, s'écria-t-il, de vous avoir quitté pour aller voir cette petite folle, qui se moque de moi et qui n'aime que les nouveaux visages ; mais, heureusement, tout est fini entre nous, j'en suis profondément dégoûté, et je ne la reverrai jamais...

Il se promena quelque temps de long en large selon son habitude, puis il reprit :

- Vous avez cru peut-être que j'en étais amoureux ? C'est ce que pense cet imbécile de docteur. Non, je ne l'ai jamais aimée. Sa mine rieuse m'amusait. Sa peau blanche me faisait plaisir à voir... Voilà tout ce qu'il y a de bon chez elle... la peau surtout. De cervelle, point. Jamais je n'ai vu en elle autre chose qu'une jolie poupée, bonne à regarder quand on s'ennuie et qu'on n'a pas de livre nouveau... Sans doute on peut dire que c'est une beauté... Sa beauté est merveilleuse !... Monsieur