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tante de la panna Iwinska, qui me reçut obligeamment et me parla de mes derniers articles dans la Gazette scientifique et littéraire de Koenigsberg.

- M. le professeur, dit le comte, vient se plaindre à vous de Mlle Julienne, qui lui a joué un tour très méchant.

- C'est une enfant, monsieur le professeur. Il faut lui pardonner. Souvent elle me désespère avec ses folies. A seize ans, moi, j'étais plus raisonnable qu'elle ne l'est à vingt ; mais c'est une bonne fille au fond, et elle a toutes les qualités solides. Elle est très bonne musicienne, elle peint divinement les fleurs, elle parle également bien le français, l'allemand, l'italien... Elle brode...

- Et elle fait des vers jmoudes ! ajouta le comte en riant.

- Elle en est incapable ! s'écria Mme