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Henriquez n’entendit plus leurs voix, il se hasarda à sortir de son trou. La nuit n’était pas très-claire, mais il vit pourtant fort bien, à un jet de pierre du rivage, de grands roseaux que le vent agitait, et, plus loin, un grand feu. Soyez sûr que c’était là que se tenait le sabbat. Henriquez eut le courage de sauter à terre et de couper quelques-uns de ces roseaux ; puis il se remit dans sa cache avec les roseaux qu’il avait pris, et attendit tranquillement le retour des sorcières. Au bout d’une heure, plus ou moins, elles reviennent, se rembarquent, tournent le bateau, et voguent aussi vite que la première fois.

» — Du train dont nous allons, se disait mon cousin, nous serons bientôt à Peniscola.

» Tout allait bien lorsque tout à coup l’une de ces femmes se mit à dire :