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— Ah ! monsieur, les Aragonais ne sont pas meilleurs que d’autres ; seulement, nous autres Valenciens, nous connaissons le pouvoir de Notre-Dame de Peniscola, et nous nous y fions trop quelquefois.

— Vicente, dites-moi : ne croyez-vous pas que Notre-Dame de Peniscola parle valencien au bon Dieu quand elle prie Sa Majesté de ne pas vous damner pour vos méfaits ?

— Valencien ? Non, monsieur, répliqua vivement Vicente. Votre Seigneurie sait bien quelle langue parle la Vierge.

— Non, en vérité.

— Mais latin, apparemment.

... Les montagnes peu élevées du Royaume de Valence sont couronnées souvent de châteaux en ruine. Je m’avisai un jour, passant auprès d’une de ces masures, de demander à Vicente s’il y avait là des revenants. Il se mit