Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/330

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES
SORCIÈRES ESPAGNOLES


Les antiquités, surtout les antiquités romaines, me touchent peu. Je ne sais comment je me suis laissé persuader d’aller à Murviedro voir ce qui reste de Sagonte. J‘y ai gagné beaucoup de fatigue, j’ai fait de mauvais dîners, et je n’ai rien vu du tout. En voyage, on est sans cesse tourmenté par la crainte de ne pouvoir répondre oui à cette inévitable question qui vous attend au retour : « Vous avez vu sans doute... ? » Pourquoi serais-je forcé de voir ce que les autres