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plus joyeux de sa conquête spirituelle, qu’il ne l’avait jamais été d’aucun succès mondain.

Arrivé à Messine, il s’y embarqua pour retourner en terre ferme, et terminer sa carrière dans son antique manoir.

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(À quelques mois de là, Marchesella mit bas une portée de petits monstres, dont quelques-uns avaient jusqu’à trois têtes. On les jeta tous à l’eau.)

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Au bout de trente ans (Federigo en avait alors soixante-dix), la Mort entra chez lui et l’avertit de mettre sa conscience en règle, parce que son heure était venue. « Je suis prêt, dit le moribond ; mais avant de m’enlever, ô Mort, donne-moi, je te prie, un fruit de l’arbre qui ombrage ma porte. Encore ce petit plaisir, et je mourrai content.