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d’hombre, voici ce que je te propose :

nous jouerons autant de parties que tu voudras ; que j’en perde une seule, et mon âme te sera légitimement acquise, avec toutes celles qui peuplent tes États ; mais si je gagne, j’aurai le droit d’en choisir une parmi tes sujettes, pour chaque partie que j’aurai gagnée, et de l’emporter avec moi.

— Soit, dit Pluton ; et il demanda un paquet de cartes.

— En voici un », dit aussitôt Federigo en tirant de sa poche le jeu miraculeux, et ils commencèrent à jouer.

Federigo gagna une première partie, et demanda à Pluton l’âme de Stefano Pagani, l’un des douze qu’il voulait sauver. Elle lui fut aussitôt livrée ; et l’ayant reçue, il la mit dans son sac. Il gagna de même une seconde partie, puis une troisième, et jusqu’à douze,