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Reconnaissant à ce miracle la présence du Sauveur, il se leva aussitôt comme indigne de manger en si sainte compagnie : mais Notre-Seigneur lui ordonna de se rasseoir ; ce qu’il fit sans trop de façons. Après le souper, durant lequel ils furent servis par le métayer et sa femme, Jésus-Christ se retira avec les apôtres dans l’appartement qui leur avait été préparé. Pour Federigo, demeuré seul avec le métayer, il fit sa partie d’hombre comme à l’ordinaire, en buvant ce qui restait du vin miraculeux.

Le jour suivant, les saints voyageurs étant réunis dans la salle basse avec le maître du logis, Jésus-Christ dit à Federigo : « Nous sommes très contents de l’accueil que tu nous as fait, et voulons t’en récompenser. Demande-nous trois grâces à ton choix et elles te seront accordées ; car toute