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FEDERIGO[1]


Il y avait une fois un jeune seigneur nommé Federigo, beau, bien fait, courtois et débonnaire, mais de mœurs fort dissolues ; car il aimait avec excès le jeu, le vin et les femmes, surtout le jeu ; n’allait jamais à confesse, et ne hantait les églises que pour y chercher des occasions de péché. Or il advint

  1. Ce conte est populaire dans le royaume de Naples. On y remarque, ainsi que dans beaucoup d’autres nouvelles originaires de la même contrée, un mélange bizarre de la mythologie grecque avec les croyances du christianisme ; il paraît avoir été composé vers la fin du moyen âge.