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dans ce moment, il était vraiment effroyable ! se mit à m’ajuster. Tout à coup la porte s’ouvrit. Macha se précipite dans le cabinet et s’élance à mon cou. Sa présence me rendit ma fermeté.

» — Ma chère, lui dis-je, est-ce que tu ne vois pas que nous plaisantons ? Comme te voilà effrayée !... Va, va boire un verre d’eau, et reviens-nous. Je te présenterai un ancien ami et un camarade.

» Macha n’avait garde de me croire.

» — Dites-moi, est-ce vrai, ce que dit mon mari ? demanda-t-elle au terrible Silvio. Est-il vrai que vous plaisantez ?

» — Il plaisante toujours, comtesse, répondit Silvio. Une fois, par plaisanterie, il m’a donné un soufflet ; par plaisanterie, il m’a envoyé une balle dans ma casquette ; par plaisanterie, il vient tout à l’heure de me manquer d’un