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rites dont la conversation ne consistait guère qu’en soupirs et en hoquets. Mieux valait la solitude. Enfin, je pris le parti de me coucher d’aussi bonne heure que possible, de dîner le plus tard possible, en sorte que je résolus le problème d’accourcir les soirées et d’allonger les jours, et je vis que cela était bon.

A quatre verstes de chez moi se trouvait une belle propriété appartenant à la comtesse B***, mais il n’y avait là que son homme d’affaires ; la comtesse n’avait habité son château qu’une fois, la première année de son mariage, et n’y était demeurée guère qu’un mois. Un jour, le second printemps de ma vie d’ermite, j’appris que la comtesse viendrait passer l’été avec son mari dans son château. En effet, ils s’y installèrent au commencement du mois de juin.

L’arrivée d’un voisin riche fait époque dans