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rez pas de dîner avec moi pour la dernière fois. — Je compte sur vous aussi, continua-t-il en se tournant vers moi. J’y compte absolument. Là-dessus, il se retira à la hâte, et, après être convenus de nous retrouver tous chez lui, nous nous en allâmes chacun de son côté.

J’arrivai chez Silvio à l’heure indiquée, et j’y trouvai presque tout le régiment. Déjà tout ce qui lui appartenait était emballé. On ne voyait plus que les murs nus et mouchetés de balles. Nous nous mîmes à table. Notre hôte était en belle humeur, et bientôt il la fit partager à toute la compagnie. Les bouchons sautaient rapidement ; la mousse montait dans les verres, vidés et remplis sans interruption ; et nous, pleins d’une belle tendresse, nous souhaitions au partant heureux voyage, joie et prospérité. II était tard quand on quitta