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LE
COUP DE PISTOLET
— TRADUIT DE POUCHKINE —


I


« Nous fîmes feu l’un sur l’autre. »
Bariatynski.
« J’ai juré de le tuer selon le code du duel, et j’ai encore mon coup à tirer. »
(Un soir au bivac.)


Nous étions en cantonnement dans le village de ***. On sait ce qu’est la vie d’un officier dans la ligne : le matin, l’exercice, le manége ; puis le dîner chez le commandant du régiment ou bien au restaurant juif ; le soir, le punch et les cartes. A ***, il n’y avait