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après l’avoir effleurée de ses lèvres, elle me la présenta :

— Ah ! Roumi, Roumi !... dit-elle. — Est-ce que nous ne tuons pas le ver, mon lieutenant ? ... A ces mots, j’ouvris les yeux comme des portes cochères. Celte jeune femme avait des moustaches énormes, c’était le vrai portrait du maréchal des logis Wagner... En effet, Wagner était debout devant moi et me présentait une tasse de café, tandis que, couché sur le cou de mon cheval, je le regardais tout ébaubi.

— Il paraît que nous avons pioncé tout de même, mon lieutenant. Nous voilà au gué et le café est bouillant.