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porte était ouverte. Je vis que cette chambre était tendue d’une étoffe à fleurs de soie et d’or. Je distinguai un tapis de Turquie, un bout de divan en velours. Sur le tapis, il y avait un narguileh d’argent et des cassolettes. Bref, un appartement somptueusement meublé dans le goût arabe.

Je m’approchai à pas de loup jusqu’à la porte. Une jeune femme était accroupie sur ce divan, près duquel était posée une petite table basse en marqueterie, supportant un grand plateau de vermeil chargé de tasses, de flacons et de bouquets de fleurs.

En entrant dans ce boudoir souterrain, on se sentait enivré de je ne sais quel parfum délicieux.

Tout respirait la volupté dans ce réduit ; partout je voyais briller de l’or, de riches étoffes, des fleurs rares et des couleurs variées. D'a-