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fit un grand silence. Je me trouvais à une vingtaine de pieds au-dessus de lui, protégé par de grosses pierres derrière lesquelles j’espérais tout voir sans être aperçu. Aux pieds du vieillard, j’aperçus une large dalle à peu près ronde,ayant au centre un anneau de fer.

Il prononça quelques mots dans une langue à moi inconnue, qui, je crois en être sûr, n’était ni de l’arabe ni du kabyle. Une corde avec des poulies, suspendue je ne sais où, tomba à ses pieds ; quelques-uns des assistants l’engagèrent dans l’anneau, et, à un signal, vingt bras vigoureux faisant effort à la fois, la pierre, qui semblait très-lourde, se souleva, et on la rangea de côté.

J’aperçus alors comme l’ouverture d’un puits, dont l’eau était à moins d’un mètre du bord. L’eau, ai-je dit ? je ne sais quel