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Maghzen avaient apporté des dépêches du colonel R... L’ennemi avait pris position et montrait comme une envie de se battre. Il avait perdu du temps. L’infanterie du colonel R... allait arriver et le culbuter.

Mais par où s’enfuirait-il ? Nous n’en savions rien, et il fallait le prévenir sur les deux routes. Je ne parle pas d’un dernier parti qu’il pouvait prendre, se jeter dans le désert ; ses troupeaux et sa smala y seraient bientôt morts de faim et de soif. On convint de quelques signaux pour s’avertir du mouvement de l’ennemi.

Trois coups de canon tirés à Tlemcen nous préviendraient que Sidi-Lala paraissait dans la plaine, et nous emportions, nous, des fusées pour faire savoir que nous avions besoin d’être soutenus. Selon toute vraisemblance, l’ennemi ne pourrait pas se montrer avant le