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Deux routes à choisir : une au sud de Tlemcen en passant à gué la Moulaïa, sur le seul point où des escarpements ne la rendent pas inaccessible ; l’autre par la plaine, au nord de notre cantonnement. Là, il devait trouver notre colonel et le gros du régiment.

Notre escadron était chargé de l’arrêter au passage de la rivière, s’il le tentait ; mais cela était peu probable.

Vous saurez que la Moulaïa coule entre deux murs de rochers, et il n’y a qu’un seul point, comme une sorte de brèche assez étroite, où des chevaux puissent passer. Le lieu m’était bien connu, et je ne comprends pas pourquoi on n’y a pas encore élevé un blockhaus. Tant il y a que, pour le colonel, il y avait toute chance de rencontrer l’ennemi, et, pour nous, de faire une course inutile.

Avant la fin du dîner, plusieurs cavaliers du