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dans le programme ? D’ailleurs, mon métier est de vous couper les bras et les jambes. C’est l’affaire de mon confrère là-bas de guérir les filles mordues par les serpents.

Cependant, le vieux sorcier était accouru, et son premier soin fut de s’emparer du serpent.

— Djoûmane ! Djoûmane ! lui disait-il d’un ton de reproche amical.

Le serpent se déroula, quitta sa proie et se mit à ramper. Le sorcier fut leste à le saisir par le bout de la queue, et, le tenant à bout de bras, il fit le tour du cercle, montrant le reptile qui se tordait et sifflait sans pouvoir se redresser.

Vous n’ignorez pas qu’un serpent qu’on tient par la queue est fort empêché de sa personne. Il ne peut relever qu’un quart tout au plus de sa longueur, et, par conséquent, ne peut mordre la main qui l’a saisi.