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et aux coudes, était boutonnée jusqu’au menton, probablement pour cacher un gilet encore râpé. Il s’avança vers l’Anglais, et, d’un ton très humble :

« Uncle !… lui dit-il.

— Leave me alone you wretch ! » s’écria l’Anglais, dont l’œil gris s’alluma d’un éclat de colère.

Et il fit un pas pour sortir de la station.

« Don’t drive me to despair, reprit l’autre avec un accent à la fois lamentable et presque menaçant.

— Veuillez être assez bon pour garder mon sac un instant, » dit le vieil Anglais, en jetant son sac de voyage aux pieds de Léon.

Aussitôt il prit le bras de l’homme qui l’avait accosté, le mena ou plutôt le poussa dans un coin, où il espérait n’être pas entendu, et, là, il lui parla un moment d’un ton f