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solive-là. Eh bien, en voilà un exemple pour la jeunesse !»

Pendant que la vieille confondait ainsi tous les temps, mêlant les Tarquins aux Borgias, j'avais les yeux fixés sur le plancher. Je venais d'y découvrir quelques pétales de rose encore frais, qui me donnaient fort à penser.

- Qui est-ce qui cultive ce jardin ? demandai-je à la vieille.

- C'est mon fils, monsieur, le jardinier de M. Vanozzi, celui à qui est le jardin d'à côté. M. Vanozzi est toujours dans la Maremme ; il ne vient guère à Rome. Voilà pourquoi le jardin n'est pas très bien entretenu. Mon fils est avec lui. Et je crains bien qu'ils ne reviennent pas de si tôt, ajouta-t-elle en soupirant.

- Il est donc fort occupé avec M. Vanozzi ? - Ah ! c'est un drôle d'homme qui l'occupe à trop de choses... Je crains qu'il ne se passe