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n'était pas exempt d'une certaine bizarrerie de caractère, très hospitalier d'ailleurs, ami des sciences et des lettres, et particulièrement bienveillant pour ceux qui les cultivent. Je partis donc pour Médintiltas.

Au perron du château, je fus reçu par l'intendant du comte, qui me conduisit aussitôt à l'appartement préparé pour me recevoir.

- M. le comte, me dit-il, est désolé de ne pouvoir dîner aujourd'hui avec M. le professeur. Il est tourmenté de la migraine, maladie à laquelle il est malheureusement un peu sujet. Si M. le professeur ne désire pas être servi dans sa chambre, il dînera avec M. le docteur Froeber, médecin de madame la comtesse. On dîne dans une heure ; on ne fait pas de toilette. Si M. le professeur a des ordres à donner, voici le timbre.

Il se retira en me faisant un profond salut.