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apparent. Il a l’air très-curieux. Il a examiné tout, jusqu’à ce que nous mangions dans nos assiettes. Il ne paye rien à l’auberge ; tout en lui annonce un inspecteur général.

« Le gouverneur. — Ah ! mon Dieu ! c’est fait de nous, misérables pécheurs. Et moi qui la semaine passée ai fait fouetter la femme d’un sous-officier[1] ! Et les prisonniers qui n’ont pas eu leurs rations ! Et les rues qui n’ont pas été balayées ! Et les cabarets en plein vent !… Vite, vite, qu’on me donne mon chapeau neuf et mon épée… Ah ! ces maudits marchands qui m’ont dénoncé ! (À un inspecteur de police.) Toi, va-t’en tout de suite prendre les dizainiers… Mon Dieu, quel fourreau usé ! Et ce coquin de chapelier qui le voit tout usé, et qui ne m’en apporte pas un autre ! — Ah ! scélérats de marchands !… Ah ! drôles ! Je suis sûr qu’ils ont déjà leurs plaintes par écrit, et que les suppliques vont sortir de dessous les pavés… Voyons ! qu’ils empoignent chacun une rue… La peste de la rue ! Je te dis de dire aux dizainiers qu’ils m’empoignent chacun un balai, et qu’ils nettoient comme il faut la rue qui va de l’hôtel ici. Entends-tu ? de la propreté… Ah ! écoute, je te connais, toi. Tu fais le bon apôtre, mais tu fourres des cuillers d’argent dans tes bottes. Qu’as-tu fait chez le marchand Tchermaïef ? Il t’a donné deux archines de drap pour te faire un uniforme, et tu as gardé la pièce de drap. Tu voles trop pour ta place[2]. »

Ce mot, d’un comique terrible, est devenu proverbe

  1. Une femme libre ne peut être soumise à un châtiment corporel.
  2. Ty nie po tchinou borech